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Salvatore Adamo
TOMBE LA NEIGE

Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Et mon coeur s'habille de noir
Ce soyeux cortège
Tout en larmes blanches
L'oiseau sur la branche
Pleure le sortilège

Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège

Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Tout est blanc de désespoir
Triste certitude
Le froid et l'absence
Cet odieux silence
Blanche solitude

Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège

Salvatore Adamo
À VOTRE BON COEUR

Je n'ai pas d'auto
Je n'ai pas de vélo
Les trains sont en grève
Et je dois aller
Voir ma petite poupée
Et les heures sont brèves

Y'a déjà trois heures
Que je balade mon coeur
Le long des boulevards
Pour mieux me faire voir
Par les conducteurs
J'agite un mouchoir

À votre bon coeur monsieur
À votre bon coeur monsieur
Voyez mes fleurs monsieur
Elles vont se faner monsieur

À votre bon coeur monsieur
À votre bon coeur monsieur
Je vous en prie monsieur
Ne me laissez pas sur le carreau

Ah! voilà enfin
L'homme qui mettra fin
À cette marche forcée
Cette homme est un saint
Ce n'est pas en vain
Que j'aurai prié

Oh! maudit soit-il
Ce n'était qu'un fil
Qui s'est détaché
Une panne de moteur
Et le joli coeur
Voudrait me faire pousser

À votre bon coeur monsieur
À votre bon coeur monsieur
Poussez un peu monsieur
Et vous monterez monsieur

Voilà, voilà monsieur
Mais ne partez pas monsieur
Attendez-moi monsieur
Et me voilà le bec dans l'eau

Ça c'est un peu fort
C'est un coup du sort
Y'a de quoi râler
Tant pis si je suis mort
Mais je battrai les records
De la marche à pied

Salvatore Adamo
J'AIME

J'aime quand le vent nous taquine
Quand il joue dans tes cheveux
Quand tu te fais ballerine
Pour le suivre à pas gracieux

J'aime quand tu reviens ravie
Pour te jeter à mon cou

Quand tu te fais petite fille
Pour t'asseoir sur mes genoux
J'aime le calme crépuscule
Quand il s'installe à pas de loup

Mais j'aime a espéré crédule
Qu'il s'embrasserait pour nous
J'aime ta main qui me rassurent
Quand je me perds dans le noir

Et ta voix elle murmure
De la source de l'espoir
J'aime qu'en tes yeux couleur de brume
Me font un manteau de douceur

Et comme sur un coussin de plumes
Mon front se pose sur ton coeur

Salvatore Adamo
BONSOIR

Bonsoir, bonsoir
Comment allez-vous
Être là, vous revoir
Me fait un plaisir fou
Merci, merci beaucoup
Ce soir, la joie est de mise
Dans nos coeurs et dans nos yeux
Sachez donc quoique je vous dise
Ne pas trop me prendre au sérieux
Je peux dire des bêtises
C'est même ce que je fais de mieux
Avec en guise de friandise
Mes rimes et mes couplets fleur bleue

Bonsoir, bonsoir
Comment allez-vous
Et si quelque fois en passant
Mon regard se veut plus critique
Si ces mots font plus pressants
Et mon propos moins idyllique
C'est que je vise avec mon temps
Et ses violences endémiques
Je me révolte et forcément
Quelques chansons tournent au tragique

Comment allez-vous
Bonsoir, bonsoir
Comment allez-vous
Mais quelque soit mes sentiments
Je les enrobe de musique
Les cris du coeur, les déchirements
Semblent plus légers en musique
Les soucis comme les beaux moments
Au bout du temps tout en musique
Du rire aux larmes, obstinément
L'amour, l'amour, l'amour
L'amour, bon sens reste ma seule supplique

Salvatore Adamo
ALORS REVIENS MOI

S'il te reste un mot d'amour
Un "je t'aime", un "toujours"
Oublié au fond de toi
S'il subsiste qu'un de nous deux
Juste un rêve un coin de ciel bleu
Alors reviens moi

S'il te reste au fond du coeur
Une flamme une fleur
Qui survie malgré le froid
Qui est tombé sur nos vies
Par ma faute par ma folie
Alors reviens moi

Oui reviens moi
J'ai appris a t'aimer de mirage en mirage
Aveuglément j'ai cherché loin de toi
Je ne sais quel soleil

Mais dans le ciel nuit et jours
Une fée dessinait ton visage
Et c'était toi toujours toi
Que mes mains cherchait au réveil
Alors reviens moi

S'il te reste malgré tout
Un rien que le temps fou
N'aie pu arracher de toi
Une larme ou un frisson
Quelques notes et puis une chanson
Alors reviens moi

Oui reviens moi
J'ai appris a t'aimer de mirage en mirage
Aveuglément j'ai cherché loin de toi
Je ne sais quel soleil

Mais dans le ciel nuit et jours
Une fée dessinait ton visage
Et c'était toi toujours toi
Que mes mains cherchait au réveil
Alors reviens moi

S'il te reste un mot d'amour
Un "je t'aime", un "toujours"
Oublié au fond de toi
S'il te reste une raison
De ne pas nous dire mon nom
Alors reviens moi

Salvatore Adamo
ELLE ÉTAIT BELLE POURTANT

D'une jolie fille on s'amourache
Pour quelques nuits on s'y attache
Elle est partie, a plié bagage
Et puis la vie tourne la page

Elle était belle pourtant si j'avais pu la garder
Le soir comme une enfant moi je l'aurais bercée
Il est parti l'oiseau c'est la faute à Prévert
Qui veut que les oiseaux s'envolent au grand air

L'amour est long à s'installer
On prend pas le temps de s'habituer
Parfois on sent qu'on va flancher
On sert les dents il faut oublier

Elle était belle pourtant si j'avais pu la garder
Le soir comme une enfant moi je l'aurais bercée
Il est parti l'oiseau c'est la faute à Prévert
Qui veut que les oiseaux s'envolent au grand air

Elle était belle pourtant c'est drôle je l'oublie déjà
Je te comprends va-t-en, ne te retournes pas

 Salvatore Adamo
AU PIED D'UN ARBRE MORT

Au pied d'un arbre mort j'ai plaqué mes "je t'aime"
Qui ne me servent plus
Les arrachant de mon corps comme des morceaux de moi-même
Comme des amis perdus

J'en avais plein les poches j'en donnais même au chien
J'en semais par les rues
Mais faut plus que je m'accroche à mes espoirs de rien
Puisque elle ne m'aimes plus

Voilà que le vent du nord vient balayer la Seine
Où s'achève la rengaine d'un amour de quatre sous
Mais au pied de l'arbre mort j'ai même plaqué ma peine
J'ai même plaqué ma haine puisque tu t'en fous

Au pied d'un arbre j'ai plaqué mes serments
Et tous mes rêves fous
J'ai plaquée mes trésors j'ai plaquée mes vingt ans
Et les souvenirs de nous

Car même ton souvenir
Est une page noir puisque tu me mentais
Il me faudra vieillir
Inventer une histoire comme si je renaissais

Et vive le vent du Nord puisque rien ne l'emporte
Des chimères qui m'escortent dans l'enfer des jours
Mais au pied de l'arbre mort puisque rien ne l'importe
Pleures les feuilles mortes la fin d'un amour

Voilà que le vent du Nord vient balayer la Seine
Où s'achève la rengaine d'un amour de quatre sous
Mais au pied de l'arbre mort j'ai même plaqué ma peine
J'ai même plaquée ma haine puisque tu t'en fous

 Salvatore Adamo
DITES-MOI QUI
1982

Qui n'a pas fait sa tache d'encre
Sur son contrat de vie
Qui n'a pas signé d'une croix
En ayant rien compris
Dites-moi qui

Qui n'a pas écrasé sa fourmi
Sans même faire attention
Mais qui n'a jamais été la fourmi
Dans la course à l'ambition
Dites-moi qui

Qui n'a pas traversé son désert
Seul dans une foule de dos tournés
Mais devant l'autre et sa misère
Qui n'y jamais déjà donné
Dites-moi qui

Qui n'a pas longé un cimetière
Sans mourir quelques instants
Mais qui n'a pas sifflé son peu de terre
Rassuré d'être vivant
Dites-moi qui

Qui ne voyage à sa guise
Dans l'archipel de ses pensées
Mais à l'heure de se faire la valise
Qui a su plaquer son passé
Dites-moi qui

Qui a su placer sa dignité
Plus haut que n'importe quel enjeu
Qui peut regarder sa vérité
Bien en face dans les yeux
Dites-moi qui
Dites-moi qui

 Salvatore Adamo
AMOUREUX
1984

Amoureux, amoureux d'un sourire
Mais faut-il le lui dire
Pour le garder pour moi

Amoureux, amoureux d'un peut-être
D'un bonheur prêt a naître
D'un rêve au bout de mes doigts

Amoureux, amoureux
D'un certain regard, d'un espoir
Amoureux dans l'harmonie du couchant

Je l'attends, je l'imagine
En cabosse, en crinoline
Comme au rendez-vous d'antan
Je l'attends, je l'attends

Amoureux, amoureux d'un sourire
Mais faut-il le lui dire
Pour le garder pour moi
Et ma fantaisie m'entraîne

Je m'y joue cent fois la scène
Où je la prends dans mes bras
Et où je lui dis tout bas
Que je l'aime, que je l'aime

Amoureux, amoureux d'un sourire
Mais faut-il le lui dire
Pour le garder pour moi

Amoureux, amoureux d'un sourire
Mais faut-il le lui dire
Pour le garder pour moi

 Salvatore Adamo
C'EST MA VIE

Notre histoire a commencé
Par quelques mots d'amour
C'est fou ce qu'on s'aimait
Et c'est vrai tu m'as donné
Les plus beaux de mes jours
Mais je te les rendais

Je t'ai confié sans pudeur
Les secrets de mon coeur
De chanson en chanson
Et mes rêves et mes je t'aime
Le meilleur de moi-même
Jusqu'au moindre frisson

C'est ma vie, c'est ma vie
Je n'y peux rien c'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie, c'est pas l'enfer, mais c'est pas le paradis

Ma candeur et mes vingt ans
Avaient su t'émouvoir
Je te couvrais de fleurs
Mais quand à mon firmament
J'ai vu des nuages noirs
J'ai senti ta froideur

Mes rires et mes larmes
La pluie et le soleil
C'est toi qui les régie
Je suis sous ton charme
Souvent tu m'émerveilles
Mais parfois tu m'oublies

C'est ma vie, c'est ma vie
Je n'y peux rien c'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie, c'est pas l'enfer, mais c'est pas le paradis

J'ai choisi tes chaînes
Mes amours mes amis
Savent que tu me tiens
Devant toi sur scène
Je trouve ma patrie
Dans tes bras je suis bien

Le droit d'être triste
Quand parfois j'ai coeur gros
Je te les sacrifiais
Mais devant toi j'existe
Je gagne le gros lot
Je me sens sublimé

C'est ma vie, c'est ma vie
Je n'y peux rien c'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie, c'est pas l'enfer, non, c'est pas le paradis

C'est ma vie, c'est ma vie
Je n'y peux rien c'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie, c'est pas l'enfer, non, c'est pas le paradis

 Salvatore Adamo
IL N'EST PAS FOU
Version 1964

Il lui arrive de parler seul
De marcher les yeux dans les poches
Se laissant tirer par un épagneul
Qui entre nous est plutôt moche
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Quand vous l'abordez dans la rue
Pour vous enquérir de sa santé
Vous pourriez croire qu'il tombe des nues
Quand il vous sourie ébêté
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Dans son regard il a la mer
Dans son sourire l'amitié
Il ne vous parle qu'à coeur ouvert
Et c'est de vous qu'il a pitié

Comme aurait fait le grand Pascal
Plus il voit les hommes
Plus il aime son chien
Il ne s'en porte pas plus mal
Je dirais même plus il se porte très bien
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Pour boire la coupe jusqu'à la lie
Il faut éviter les tracas
S'il veut jouir d'une longue vie
Vous avouerez que c'est son droit
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Vous le verrez au bord de l'eau
En conversation avec les fleurs
Donnant du pain aux petits oiseaux
Tout ça sans se soucier de l'heure
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou


Version 1969

Il lui arrive de parler seul
De marcher les yeux dans les poches
Se laissant tirer par un épagneul
Qui entre nous est plutôt moche
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Quand vous l'abordez dans la rue
Pour vous enquérir de sa santé
Vous pourriez croire qu'il tombe des nues
Quand il vous sourie ébêté
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Dans son regard il a la mer
Dans son sourire l'amitié
Il ne vous parle qu'à coeur ouvert
Et c'est de vous qu'il a pitié

Comme aurait fait le grand Pascal
Plus il voit les hommes
Plus il aime son chien
Son chien qui pleure quand le ciel vespéral
Subit le piètre concert aérien
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Il boit sa coupe jusqu'à la lie
Ne se détournant du calice
Que pour cueillir le sourire d'une fille
Ou pour se rire d'un narcisse
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

Vous le verrez au bord de l'eau
En conversation avec les fleurs
Donnant du pain aux petits oiseaux
Tout ça sans se soucier de l'heure
Quoiqu'il vous semble un peu bizarre
Il n'est pas fou

 Salvatore Adamo
CHANSON POUR TOI

Ah si cette chanson
Écrite sans façon
Pouvait te plaire
Et si ces quelques mots
Portaient vers toi
L'écho de ma prière
Pour mériter ton coeur
J'irais de fleur en fleur
Fleurs en trouvère

Et de cour en balcon
Je chanterais ton nom
Comme naguère
Comme naguère
Oui, mais que faire

Un jour, au bout du temps
Tu t'appelais Iseut
Je m'appelais Tristan
Nous étions malheureux
La mort avait bercé
Notre impossible amour
Mais aujourd'hui, tu sais
On ne meurt plus d'amour

Alors, dis-moi comment?
Dis-moi par quel serment?
Ou par quel gage?
Reviendras-tu vers moi
Laissant pleurer de joie
Ton doux visage

Mais je t'appelle en vain
Et je te tends la main
Dans mon délire
Je n'ai qu'une chanson
Écrite sans façon
Pour te le dire

Bien sûr les cent violons
Des femmes violons
Feraient moins chiche
Mais je n'ai pas le don
De demander pardon
En rime riche

Et si cette chanson
Écrite sans façon
Pour toi, ma mie
Pouvait te plaire un jour
J'en ferai pour toujours
Ma litanie

 Salvatore Adamo
L'HYMNE À L'AMOUR

Le ciel bleu, sur nous, peut s'effondrer
Et la terre peut bien s'écrouler
Que m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier
Tant que l'amour inondera mes matins
Tant que ton corps frémira sous mes mains
Que m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier

Je ferais le tour du monde
Je t'aimerais même blonde
Si tu me le demandais
J'irais décrocher la lune
J'irais voler la fortune
Si tu me le demandais

Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais
On peut bien rire de moi
Je ferais n'importe quoi
Si tu me le demandais

Si un jour la vie t'arrache à moi
Si tu meurs que tu sois loin de moi
Que m'importe si tu meures
Car moi je mourrais aussi
Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel plus de problèmes
Mon amour crois-tu qu'on s'aime
Dans le ciel plus de problèmes
Dieu réunit ceux qui s'aiment

 Salvatore Adamo
NE ME QUITTE PAS
Jacques Brel

Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s'oublier
Qui s'enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
À savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
À coups de pourquoi
Le coeur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Moi, je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Je creuserai la terre
Jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps
D'or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l'amour sera roi
Où l'amour sera loi
Où tu seras reine
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je t'inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois
Leurs coeurs s'embraser
Je te raconterai
L'histoire de ce roi
Mort de n'avoir pas
Pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

On a vu souvent
Rejaillir le feu
D'un ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
À te regarder
Danser et sourire
Et à t'écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L'ombre de ton ombre
L'ombre de ta main
L'ombre de ton chien
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

 Salvatore Adamo
ÇA VA TROP BIEN
1982

Ça va trop bien, beaucoup trop bien
Ça tourne rond dans mon quotidien
Ça va trop bien, beaucoup trop bien

C'est pas normal, je ne comprends plus rien
Où sont passés mes soucis?
Suis-je déjà au paradis?

Ça va trop bien, beaucoup trop bien
Je suis comme un roi dans ma peau
Ça va trop bien, beaucoup trop bien
Voilà que j'entends des petits oiseaux
Je me sens tout léger, léger
Comme si j'allais m'envoler

C'est comme un jour de fête
Tout me semble tout beau, tout neuf
Sont tombés sur la tête
J'en suis pas sur que le coq a pondu un oeuf
Même le journal de lire
J'y vois que des sourire
Où est donc le problème
Y'a des gens qui s'aiment
Rien que du bonheur
Rien que du bonheur

Ça va trop bien, beaucoup trop bien
Ma parole, y'a quand même un défaut
Ça va trop bien, beaucoup trop bien
Le bon Dieu s'est mélangé de pinceaux
Y'a le soleil qui m'ébloui
Je peux plus voir ma chien de vie

Ça va trop bien, beaucoup trop bien
Ça va trop bien, beaucoup trop bien

Où sont passés mes soucis?
Suis-je déjà au paradis?

Ça va trop bien, beaucoup trop bien
Je veux pas gâcher un si beau lundi
Ça va trop bien, beaucoup trop bien
Je crois que je vais rester dans mon lit

 Salvatore Adamo
REGARDER POUSSER LES FLEURS

On a fait notre part de labeur
On s'y est mis de tous nos coeurs
Et on s'est même cassé la voix
À crier pour garder la foi
Mon pauvre ami, mon doux rêveur
On n'a pas fait reculer le malheur
Il est toujours au coin de la rue
Tout prêt à nous tomber dessus

À jouer les révolutionnaires
Quand on a l'âge d'être grand père
On va se casser nos dernières dents
On ferait mieux de se payer du bon temps

Loin de la ville et sa fureur,
On va regarder pousser les fleurs
Fini de vivre à cent à l'heure
On va regarder pousser les fleurs

On ira voir un jour ou deux
Comment font les gens heureux
Et si jamais on y prend goût
C'est qu'on avait tout faux, partout
Tout faux, partout

Mais non, mon vieux, je ne plaisante pas
Ça fait un bon moment déjà
Que je me prends plus pour Don Quichotte
Et que les moulins n'ont plus la cote
Ne crois pas que je nous trahisse
Après toutes ces années de service
Peut-être que mes yeux se sont ouverts
Je vois moins le décor que son envers

Loin de la ville et sa fureur,
On va regarder pousser les fleurs
Fini de vivre à cent à l'heure
On va regarder pousser les fleurs
On s'inscrira à la fanfare

Des retraités soixante-huitards
Et si jamais on y prend goût
C'est qu'on aura tout faux, partout
Tout faux, partout

Loin de la ville et sa fureur,
On va regarder pousser les fleurs

Loin de la ville et sa fureur,
On va regarder pousser les fleurs

Loin de la ville et sa fureur,
On va regarder pousser les fleurs

Les fleurs...

 

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