Charles Aznavour (тексты песен (продолжение))
L'AMOUR ET LA GUERRE
Pourquoi donc irais-je encore à la guerre
Après ce que j'ai vu, avec ce que je sais?
Où sont-ils à présent les héros de naguère?
Ils sont allés trop loin chercher la vérité
Quel que soit le printemps, les cigognes reviennent
Que de fois, le coeur gros, je les ai vues passer
Elles berçaient pour moi des rêveries anciennes
Illusions d'un enfant dont il n'est rien resté
Toutes les fleurs sont mortes aux fusils de nos pères
Bleuets, coquelicots, d'un jardin dévasté
J'ai compris maintenant ce qu'il me reste à faire
Ne comptez pas sur moi, si vous recommencez
Tout ce que l'on apprend dans le regard des femmes
Ni le feu, ni le fer n'y pourront jamais rien
Car l'amour - et lui seul - survit parmi les flammes
Je ferai ce qu'il faut pour défendre le mien
Pourquoi donc irais-je offrir ma jeunesse
Alors que le bonheur est peut-être à deux pas?
Je suis là pour t'aimer, je veux t'aimer sans cesse
Afin que le soleil se lève sur nos pas
LE PALAIS DE NOS CHIMÈRES
Nous nous sommes mariés par un jour de printemps
Sans prêtre, sans mairie, sans amis, ni parents
Nous n'avions tout au plus elle et moi que vingt ans
Mais un désir d'adulte brûlait nos coeurs d'enfants
L'amour en une nuit émancipa nos coeurs
Nous étions enlacés tout honteux de bonheur
Dans nos yeux agrandis ne passait nulle peur
Car la jeunesse rit quand l'enfance se meurt
Le palais de nos chimères
Nous l'avions bâti sur l'horizon
Et nous ceinturions la terre
Elle et moi, comme deux vagabonds
Pour s'abreuver à la source
De l'amour cet éternel printemps
Nous nous partagions la mousse
Du château de la rose des vents
À présent je suis seul je marche toujours
Mais quand je sentirai venir mon dernier jour
Sur la tombe où déjà repose mon amour
Heureux j'irai m'étendre et mourir à mon tour
Et sous la même croix nos deux corps dormiront
Nos yeux seront cernés par le même horizon
Et de la même terre nos bouches s'empliront
Quand pour l'éternité nos âmes s'uniront
Le palais de nos chimères
A croulé avec mes illusions
Et sous le poids de ses pierres
Se lézarde un coeur de vagabond
Mon passé qui me domine
Me pousse à errer par tous les temps
Et dormir parmi les ruines
Du château de la rose des vents
Du château de la rose des vents
LE TEMPS
Laisse-moi guider tes pas dans l'existence
Laisse-moi la chance de me faire aimer
Viens comme une enfant au creux de mon épaule
Laisse-moi le rôle de te faire oublier
Le temps qui va
Le temps qui sommeille
Le temps sans joie
Le temps des merveilles
Le temps d'une jour
Temps d'une seconde
Le temps qui court
Ou celui qui gronde
Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre
Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre
Le temps passé
Celui qui va naître
Le temps d'aimer
Et de disparaître
Le temps des pleurs
Le temps de la chance
Le temps qui meurt
Le temps des vacances
Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre
Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre
Le temps glorieux
Le temps d'avant-guerre
Le temps des jeux
Le temps des affaires
Le temps joyeux
Le temps des mensonges
Le temps frileux
Et le temps des songes
Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre
Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre
Le temps des crues
Le temps des folies
Le temps perdu
Le temps de la vie
Le temps qui vient
Jamais ne s'arrête
Et je sais bien
Que la vie est fête
Du temps des uns
Et du temps des autres
Le tien, le mien
Devenir nôtre
Le temps des uns
Et le temps des autres
Le tien, le mien
Devenir nôtre
Le temps
Le temps des uns
Et le temps des autres
Le tien, le mien
Devenir nôtre
Le temps des uns
Et le temps des autres
Le tien, le mien
Devenir nôtre
Le temps, le temps, le temps, le temps
MES EMMERDES
J'ai travaille des années
Sans répit, jour et nuit
Pour réussir, pour gravir le sommet
En oubliant souvent
Dans ma course contre le temps
Mes amis, mes amours, mes emmerdes
A corps perdu, j'ai couru
Assoiffé, obstiné,
Vers l'horizon, l'illusion, vers l'abstrait
En sacrifiant, c'est navrant
Je m'en accuse a présent
Mes amis, mes amours, mes emmerdes
Mes amis c'était tout en partage
Mes amours faisaient très bien l'amour
Mes emmerdes étaient ceux de notre âge
Ou l'argent, c'est dommage, éperonnait nos jours
Pour être fier, je suis fier
Entre nous, je l'avoue
J'ai fais ma vie mais il y a un "mais"
Je donnerais ce que j'ai
Pour retrouver, je l'admets,
Mes amis, mes amours, mes emmerdes
Mes relations vraiment sont
Haut placées, décorées,
Influents, bedonnants, des gens bien
Ils sont sérieux, mais près d'eux
J'ai toujours le regret de
Mes amis, mes amours, mes emmerdes
Mes amis étaient plein d'insouciance
Mes amours avaient le corps brûlant
Mes emmerdes aujourd'hui quand j'y pense
Avaient peu d'importance et c'était le bon temps
Les canulars, les pétards
Les folies, les orgies
Le jour du bac, le cognac, les refrains
Tout ce qui fait, je le sais
Que je n'oublierai jamais
Mes amis, mes amours, mes emmerdes!
MOURIR D'AIMER
Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d'aimer
Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toutes issues m'étant condamnées
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit
Payer l'amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l'esprit
Laissant le monde à ces problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d'aimer
Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d'aimer
Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d'une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Comme on le peut de n'importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi
Tu es le printemps moi l'automne
Ton coeur se prend le mien se donne
Et ma route est déjà tracé
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
NON, JE N'AI RIEN OUBLIÉ
Je n'aurais jamais cru, qu'on se rencontrerait.
Le hasard est curieux, il provoque les choses
Et le destin pressé, un instant prend la pause.
Non, je n'ai rien oublié.
Je souris malgré moi, rien qu'à te regarder.
Si les mois les années, marquent souvent les êtres
Toi, tu n'as pas changé... La coiffure peut-être.
Non, je n'ai rien oublié, rien oublié.
Marié, moi? Allons donc! Je n'en ai nulle envie.
J'aime ma liberté, et puis de toi à moi,
Je n'ai pas rencontré, la femme de ma vie,
Mais allons prendre un verre et parle moi de toi.
Que fais-tu de tes jours? Es-tu riche et comblée?
Tu vis seule à Paris, mais alors ce mariage?
Entre nous, tes parents ont dû crever de rage.
Non, je n'ai rien oublié.
Qui m'aurais dit qu'un jour, sans l'avoir provoqué,
Le destin, tout à coup, nous mettrait face à face?
Je croyais que tout meurt, avec le temps qui passe.
Non, je n'ai rien oublié.
Je ne sais trop que dire ni par où commencer.
Les souvenirs foisonnent, envahissent ma tête
Et mon passé revient du fond de sa défaite.
Non, je n'ai rien oublié, rien oublié.
À l'âge où je portais que mon coeur pour toute arme,
Ton père ayant pour toi, bien d'autres ambitions
A brisé notre amour et fait jaillir nos larmes
Pour un mari choisi, sur sa situation.
J'ai voulu te revoir, mais tu étais cloîtrée.
Je t'ai écris cent fois, mais toujours sans réponse.
Cela m'a pris longtemps avant que je renonce.
Non, je n'ai rien oublié.
PARLÉ:
L'heure court et, déjà, le café va fermer.
Viens, oui viens je te raccompagne à travers les rues mortes
Comme au temps des baisers qu'on volait sous ta porte.
Non, non je n'ai rien oublié.
Chaque saison était notre saison.
Oui mais nous ne redoutions ni l'hiver ni l'automne.
C'est toujours le printemps, quand nos vingt ans résonnent.
Non, non, je n'ai rien oublié, rien oublié.
Cela m'a fait du bien, de sentir ta présence.
Je me sens différent, comme un peu plus léger.
On a souvent besoin, d'un bain d'adolescence.
C'est doux de revenir au sources du passé.
Je voudrais, si tu veux, sans vouloir te forcer,
Te revoir à nouveau, enfin si c'est possible,
Si tu en as envie, si tu es disponible.
Si tu n'as rien oublié,
Comme moi, qui n'ai rien oublié...
PARCE QUE
Parce que t'as les yeux bleus
Que tes cheveux s'amusent à défier le soleil
Par leur éclat de feu
Parce que tu as vingt ans
Que tu croques la vie comme en un fruit vermeil
Que l'on cueille en riant
Tu te crois tout permis et n'en fait qu'à ta tête
Désolée un instant prête à recommencer
Tu joues avec mon coeur comme un enfant gâté
Qui réclame un joujou pour le réduire en miettes
Parce que j'ai trop d'amour
Tu viens voler mes nuits du fond de mon sommeil
Et fais pleurer mes jours
Mais prends garde, chérie, je ne réponds de rien
Si ma raison s'égare et si je perds patience
Je peux d'un trait rayer nos coeurs d'une existence
Dont tu es le seul but et l'unique lien
Parce que je n'ai que toi
Mon coeur est mon seul maître et maître de mon coeur
L'amour nous fait la loi
Parce que tu vis en moi
Et que rien ne remplace les instants de bonheur
Que je prends dans tes bras
Je ne me soucierai ni de Dieu, ni des hommes
Je suis prêt à mourir si tu mourrais un jour
Car la mort n'est qu'un jeu comparée à l'amour
Et la vie n'est plus rien sans l'amour qu'elle nous donne
Parce que je suis au seuil
D'un amour éternel je voudrais que mon coeur
Ne portât pas le deuil
Parce que
Parce que
PARIS AU MOIS D'AOÛT
Balayé par septembre
Notre amour d'un été
Tristement se démembre
Et se meurt au passé
J'avais beau m'y attendre
Mon coeur vide de tout
Ressemble à s'y méprendre
A Paris au mois d'août
De larmes et de rires
Était fait notre amour
Qui redoutant le pire
Vivait au jour le jour
Chaque rue, chaque pierre
Semblaient n'être qu'à nous
Nous étions seuls sur terre
A Paris au mois d'août
Pour te dire je t'aime
Aussi loin que tu sois
Une part de moi-même
Reste accrochée à toi
Et l'autre solitaire
Recherche de partout
L'aveuglante lumière
De Paris au mois d'août
Dieu fasse que mon rêve
De retrouver un peu
Du mois d'août sur tes lèvres
De Paris dans tes yeux
Prenne forme et relance
Notre amour un peu fou
Pour que tout recommence
A Paris au mois d'août
PLUS BLEU QUE LE BLEU DE TES YEUX
Plus bleu que le bleu de tes yeux
Je ne vois rien de mieux
Même le bleu des cieux
Plus blond que tes cheveux dorés
Ne peut s'imaginer
Même le blond des blés
Plus pur que ton souffle si doux
Le vent même au mois d'août
Ne peut être plus doux
Plus fort que mon amour pour toi
La mer même en furie
Ne s'en approche pas
Plus bleu que le bleu de tes yeux
Je ne vois rien de mieux
Même le bleu des cieux
Si un jour tu devais me quitter
Et t'en aller
Mon destin changerait tout-à-coup
Du tout au tout
Plus gris que le gris de ma vie
Rien ne serait plus gris
Pas même un ciel de pluie
Plus noir que le noir de mon coeur
La terre en profondeur
N'aurait pas sa noirceur
Plus vide que mes jours sans toi
Aucun gouffre sans fond
Ne s'en approchera
Plus long que mon chagrin d'amour
Même l'éternité
Près de lui serait court
Plus gris que le gris de ma vie
Rien ne serait plus gris
Pas même un ciel de pluie.
On a tort de penser, je sais bien,
Aux lendemains
A quoi bon se compliquer la vie
Puisqu'aujourd'hui...
Plus bleu que le bleu de tes yeux
Je ne vois rien de mieux
Même le bleu des cieux
Plus blond que tes cheveux dorés
Ne peut s'imaginer
Même le blond des blés
Plus pur que ton souffle si doux
Le vent même au mois d'août
Ne peut être plus doux
Plus fort que mon amour pour toi
La mer même en furie
Ne s'en approche pas
Plus bleu que le bleu de tes yeux
Je ne vois que les rêves
Que m'apportent tes yeux...
POUR FAIRE UNE JAM
Moi certains soirs quand je m'ennuie
Je connais un coin dans Paris
Où l'on se rencontre entre amis
Pour faire une jam
Chacun prenant son instrument
Qu'il soit à corde ou bien à vent
Laisse parler son tempérament
Pour faire une jam
Comme je ne suis pas musicien
Mais que vraiment j'aime ça
Je rythme en frappant dans mes mains et chante
Ta ba da ba da ba da ba da...
Car quand on est dans cette ambiance
Les mots n'ont aucune importance
Le principal c'est que ça balance
Pour faire une jam
On perd en l'éclair d'un instant
La notion du lieu et du temps
Et l'on oublie ses embêtements
Pour faire une jam
C'est l'heure, l'heure de l'improvisation
Des chorus et des citations
Car on se donne avec passion
Pour faire une jam
Nos aînés ne trouvent pas normales
Ces explosions de joie
Mais au fond que fait-on de mal en chantant
Ta ba da ba da ba da ba da...
En bras de chemise parce qu'on a chaud
On se donne à fond les yeux mi-clos
Car plus ça chauffe et mieux ça vaut
Pour faire une jam
Nos peines, nos joies, nos ivresses
Danses et rythmes se reconnaissent
Il faut la foi de la jeunesse
Pour faire une jam
La batterie roule, la basse craque
Le piano chante, les cuivres attaquent
De toutes parts les notes claquent
Pour faire une jam
Quand on a le jazz dans le sang
Et jusqu'au bout des doigts
Et que l'on est pris cent pour cent, on chante
Ta ba da ba da ba da ba da...
Au petit jour, sur le trottoir
Les traits tirés, le teint blafard
Comme à regret on se sépare
En se disant remplis d'espoir
Salut les gars à un de ces soirs
Pour faire une jam
QUE C'EST TRISTE VENISE
Que c'est triste Venise
Au temps des amours mortes
Que c'est triste Venise
Quand on ne s'aime plus
On cherche encore des mots
Mais l'ennui les emporte
On voudrais bien pleurer
Mais on ne le peut plus
Que c'est triste Venise
Lorsque les barcarolles
Ne viennent souligner
Que des silences creux
Et que le coeur se serre
En voyant les gondoles
Abriter le bonheur
Des couples amoureux
Que c'est triste Venise
Au temps des amours mortes
Que c'est triste Venise
Quand on ne s'aime plus
Les musées, les églises
Ouvrent en vain leurs portes
Inutile beauté
Devant nos yeux déçus
Que c'est triste Venise
Le soir sur la lagune
Quand on cherche une main
Que l'on ne vous tend pas
Et que l'on ironise
Devant le clair de lune
Pour tenter d'oublier
Ce qu'on ne se dit pas
Adieu tout les pigeons
Qui nous ont fait escorte
Adieu Pont des Soupirs
Adieu rêves perdus
C'est trop triste Venise
Au temps des amours mortes
C'est trop triste Venise
Quand on ne s'aime plus
QUI
Qui frôlera tes lèvres
Et vibrant de fièvre
Surprenant ton corps
Deviendra ton maître
En y faisant naître
Un nouveau bien-être
Un autre bonheur?
Qui prendra la relève
Pour combler tes rêves
Et sans un remord
D'un éclat de rire
Saura te conduire
À mieux me détruire
Au fond de ton coeur?
Qui peut-être cet autre?
Qui sera cet intrus
Dans tout ce qui fut nôtre
Quand je ne serai plus?
Qui prendra ta faiblesse
Avec des caresses
Et des mots d'amour
Découvrant l'oubli
Nos jours de folie
Qui prendra ta vie
Au bout de mes jours?
Nous vivons à 20 ans d'écart
Notre amour est démesuré
Et j'ai le coeur au désespoir
Pour ces années
Car lorsque mes yeux seront clos
D'autres yeux vont te contempler
Aussi je lutte avec ce mot de ma pensée
Qui sans que tu protestes
Refera les gestes
Qui ne sont qu'à nous
Lorsque je t'embrasse?
Lorsque je t'enlace
Qui prendra ma place
Autour de ton cou?
Qui connaîtra tes scènes
De folie soudaine
Ou bien de courroux?
Qui aura la chance
D'avoir ta présence?
Souvent quand j'y pense
Je deviens jaloux
Qui, nul ne peut le dire?
Qui, nous n'en savons rien?
Et mon coeur se déchire
En pensant que quelqu'un
Te prendra un je t'aime
Et par ce je t'aime, je le sais déjà
Il prendra ta bouche
Il prendra ta couche
Et m'enterrera, pour la seconde fois
SA JEUNESSE
Lorsque l'on tient entre ses mains, cette richesse,
Avoir vingt ans, des lendemains pleins de promesses,
Quand l'amour sur nous se penche
Pour nous offrir ses nuits blanches,
Lorsque l'on voit loin devant soi rire, la vie,
Brodée d'espoir, riche de joies et de folies,
Il faut boire jusqu'à l'ivresse
Sa jeunesse!
Car tous les instants
De nos vingt ans
Nous sont comptés
Et jamais plus
Le temps perdu
Ne nous fait face,
Il passe!
Souvent en vain on tend les mains, et l'on regrette,
Il est trop tard, sur son chemin, rien ne l'arrête!
On ne peut garder sans cesse
Sa jeunesse.
Avant que ne sourire et nous quittons l'enfance,
Avant que ne savoir la jeunesse s'en fuit.
Cela semble si court que l'on est tout surpris qu'avant que ne comprendre
On quitte l'existence.
Lorsque l'on tient entre ses mains, cette richesse,
Avoir vingt ans, des lendemains pleins de promesses,
Quand l'amour sur nous se penche
Pour nous offrir ses nuits blanches,
Lorsque l'on voit loin devant soi rire, la vie,
Brodée d'espoir, riche de joies et de folies,
Il faut boire jusqu'à l'ivresse
Sa jeunesse!
Car tous les instants
De nos vingt ans
Nous sont comptés
Et jamais plus
Le temps perdu
Ne nous fait face,
Il passe!
Souvent en vain on tend les mains, et l'on regrette,
Il est trop tard, sur son chemin rien ne l'arrête.
On ne peut garder sans cesse
Sa jeunesse.
SUR MA VIE
Sur ma vie
Je t'ai juré un jour
De t'aimer jusqu'au dernier jour de mes jours
Et le même mot
Devait très bientôt
Nous unir devant Dieu et les hommes
Sur ma vie
Je t'ai fait le serment
Que ce lien tiendrait jusqu'à la fin des temps
Ainsi nous vivions
Ivres de passion
Et mon coeur voulait t'offrir mon nom
Près des orgues qui chantaient
Face à Dieu qui priait
Heureux, je t'attendais
Mais les orgues se sont tues
Et Dieu a disparu
Car tu n'es pas venu
Sur ma vie
J'ai juré que mon coeur
Ne battrait jamais pour aucun autre coeur
Et tout est perdu
Car il ne bat plus
Mais il pleure mon amour déçu
Sur ma vie
Je t'ai juré un jour
De t'aimer jusqu'au dernier jour de mes jours
Et même à présent
Je tiendrais serment
Malgré tout le mal que tu m'as fait
Sur ma vie chérie je t'attendrai
TOI ET MOI
Toi et moi
Deux coeurs qui se confondent
Au seuil de l'infini
Loin du reste du monde
Haletant et soumis
A bord du lit
Qui tangue et va
Sous toi et moi
Toi et moi
Libérés des mensonges
Et sevrés des tabous
Quand la nuit se prolonge
Entre râles et remous
Nos songes fous
Inventent un nous
Entre chien et loup dans nos rêves déserts
L'amour a su combler les silences
Et nous ces enfants nus vierges de nos hiers
Devenons toi et moi, lavés de nos enfers
Porte-moi
Au-delà des angoisses
A l'appel du désir
Du coeur de nos fantasmes
Aux confins du plaisir
Que Dieu créa
Pour toi et moi
J'étais sans espoir et tu as changé mon sort
Offrant à ma vie une autre chance
Les mots ne sont que mots, les tiens vibraient si fort
Qu'en parlant à ma peau ils éveillaient mon corps
Aime-moi
Fais-moi l'amour encore
Encore et parle moi
Pour que jusqu'aux aurores
Aux sources de nos joies
Mes jours se noient
Dans toi et moi
TROUSSE CHEMISE
Dans le petit bois de Trousse chemise
Quand la mer est grise et qu'on l'est un peu
Dans le petit bois de Trousse chemise
On fait des bêtises souviens-toi nous deux
On était partis pour Trousse chemise
Guettés par les vieilles derrière leurs volets
On était partis la fleur à l'oreille
Avec deux bouteilles de vrai muscadet
On s'était baignés à Trousse chemise
La plage déserte était à nous deux
On s'était baignés à la découverte
La mer était verte, tu l'étais un peu
On a dans les bois de Trousse chemise
Déjeuné sur l'herbe, mais voilà soudain
Que là, j'ai voulu d'un élan superbe
Conjuguer le verbe aimer son prochain.
Et j'ai renversé à Trousse chemise
Malgré tes prières à corps défendant
Et j'ai renversé le vin de nos verres
Ta robe légère et tes dix sept ans
Quand on est rentrés de Trousse chemise
La mer était grise, tu ne l'étais plus
Quand on est rentré la vie t'a reprise
T'as fait ta valise t'es jamais revenue.
On coupe le bois à Trousse chemise
Il pleut sur la plage des mortes saisons
On coupe le bois, le bois de la cage
Où mon coeur trop sage était en prison.
TU TE LAISSES ALLER
C'est drôle, ce que t'es drôle à regarder
T'es là t'attends tu fais la tête
Et moi j'ai envie de rigoler
C'est l'alcool qui monte en ma tête
Tout l'alcool que j'ai pris ce soir
Afin de puiser le courage
De t'avouer que j'en ai mare
De toi et de tes commérages
De ton corps qui me laisse sage
Et qui m'enlève tout espoir
J'en ai assez faut bien que je te le dise
Tu m'exaspères tu me tyrannises
Je subis ton sale caractère
Sans oser dire que t'exagères
Oui t'exagères tu le sais maintenant
Parfois je voudrais t'étrangler
Dieu ce que t'as changé en 5 ans
Tu te laisses aller, tu te laisses aller
Tu es belle à regarder
Tes bas tombant sur tes chaussures
Et ton vieux peignoir mal fermé
Et tes bigoudis quelle allure
Je me demande chaque jour
Comment as-tu fais pour me plaire
Comment ai-je pu te faire l'amour
Et t'aliéner ma vie entière
Comme ça tu ressembles à ta mère
Car rien pour inspirer l'amour
Devant mes amis quelle catastrophe
Tu me contredis, tu m'apostrophes
Avec ton venin et ta hargne
Tu ferais battre des montagnes
Ah j'ai décroché le gros lot
Le jour où je t'ai rencontré
Si tu te taisais, ce serait trop beau non!
Tu te laisses aller, tu te laisses aller
Tu es une brute et un tyran
Tu n'as pas de coeur et pas d'âme et pourtant
Pourtant, je pense bien souvent que
Malgré tout tu es ma femme
Si tu voulais faire un effort
Tout pourrait reprendre sa place
Pour maigrir, fais un peu de sport
Arrange toi devant ta glace
Accroche un sourire à ta face
Maquille ton coeur et ton corps
Au lieu de penser que je te déteste
De me fuir comme la peste
Essaie de te montrer gentille
Redeviens la petite fille
Qui m'a donné tant de bonheur
Et parfois comme par le passé
J'aimerais que tout contre mon coeur
Tu te laisses aller, tu te laisser aller
UNE VIE D'AMOUR
Une vie d'amour
Que l'on s'était jurée
Et que le temps a désarticulée
Jour après jour
Blesse mes pensées
Tant des mots d'amour
En nos coeurs étouffés
Dans un sanglot l'espace d'un baiser
Sont restés sourds
À tout, mais n'ont rien changé
Car un au revoir
Ne peut être un adieu
Et fou d'espoir
Je m'en remets à Dieu
Pour te revoir
Et te parler encore
Et te jurer encore
Une vie d'amour
Remplie de rires clairs
Un seul chemin
Déchirant nos enfers
Allant plus loin
Que la nuit
La nuit des nuits
Une vie d'amour
Que l'on s'était jurée
Et que le temps a désarticulée
Jour après jour
Blesse mes pensées
Tant des mots d'amour
Que nos coeurs ont criés
De mots tremblés, de larmes soulignées
Dernière cours
De joies désharmonisées
Des aubes en fleurs
Aux crépuscules gris
Tout va, tout meurt
Mais la flamme survit
Dans la chaleur
D'un immortel été
D'un éternel été
Une vie d'amour
Une vie pour s'aimer
Aveuglément
Jusqu'au souffle dernier
Bon an mal an
Mon amour
T'aimer encore
Et toujours