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Edith Piaf

La vie en rose

Paroles: Edith Piaf. Musique: Louigy   1942

Des yeux qui font baisser les miens
Un rire qui se perd sur sa bouche
Voilà le portrait sans retouche
De l'homme auquel j'appartiens

{Refrain:}
Quand il me prend dans ses bras,
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose,
Il me dit des mots d'amour
Des mots de tous les jours,
Et ça me fait quelque chose
Il est entré dans mon cœur,
Une part de bonheur
Dont je connais la cause,
C'est lui pour moi,
Moi pour lui dans la vie
Il me l'a dit, l'a juré
Pour la vie.
Et dès que je l'aperçois
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat.

Des nuits d'amour à plus finir
Un grand bonheur qui prend sa place
Des ennuis, des chagrins s'effacent
Heureux, heureux à en mourir

{au Refrain}

{Nota: variante pour le dernier couplet:}

Des nuits d'amour à en mourir
Un grand bonheur qui prend sa place
Les ennuis, les chagrins s'effacent
Heureux, heureux pour mon plaisir

Edith Piaf

À l'enseigne de la fille sans coeur

Paroles et Musique: Jean Villard   1947

Le ciel est bleu, le vent du large
Creuse la mer bien joliment
Vers le port montant à la charge
Galopent ses escadrons blancs
C'est un port tout au bord du monde
Dont les rues s'ouvrent sur l'infini
Mais de là comme la terre est ronde,
On ne voit pas les États-Unis.

Tout le monde s'en fout, y a du bonheur
Y a un bar chez Rita la blonde
Tout le monde s'en fout, y a du bonheur
À l'enseigne de la Fille Sans Coeur!
L'accordéon joue en majeur
Les refrains de ce vaste monde
Y a Rita et ses accroch' cœur
À l'enseigne de la Fille Sans Coeur.

Dans ce petit bar, c'est là qu'elle règne
On voit flamber sa toison d'or
Sa bouche est comme un fruit qui saigne
Mais on dit que son coeur est mort
Pourtant les gars sont là, tout drôles:
Les petits, les durs, les malabars
Qui entrent en roulant des épaules
Y en a qui sont venus de Dakar.

Y en a d'Anvers, Y en a d'Honfleur,
Bourlinguant parfois jusqu'aux pôles
Ils la regardent, c'est tout leur bonheur,
Mais pas un n' connaît ses faveurs
L'accordéon joue en majeur
Tous les airs: les tristes, les drôles...
Y'a la bell' blonde, cette rose en fleurs
À l'enseigne de la Fille Sans Coeur.

Ils l'aimaient, plus elle était dur'
Plus son regard était cruel
Mettaient un cran à leur ceintur'
c'était l’enfer, c’était le ciel.
Un sourire et c’était dimanche
Les gars disaient : » bois avec nous »
Ils tremblaient devant sa main blanche
Versant le rhum et le vin doux

Bière, café, bons vins et liqueurs
Le patron retroussait ses manches
L’argent roulait, c’était un bonheur
A l’enseigne de la fille sans cœur
L’accordéon joue en majeur
L’ouvertur’ de « La dame blanche »
Et des gars qui jouent leur bonheur
A l’enseigne de la fill’ sans cœur.

L’ patron connaissait la musique:
Il aimait le son des écus
Il disait à sa fille unique:
"Fuis l'amour, c'est du temps perdu!"
Mais un soir, la mer faisait rage...
On vit entrer un étranger
Aux beaux yeux d'azur sans nuages
C'est alors que tout a changé...

Il a r’gardé la fille sans coeur
Elle était comme un ciel d'orage
Quelqu'un a fait: "Y a un malheur"
On entendait battre les coeurs.
L'accordéon joue en mineur
Une chanson »dans le vent sauvage «
Y a une fill’ le visage en pleurs
À l'enseigne de la Fille Sans Coeur.

Il a dit: "C'est toi, ma divine!"
Elle répondit: "Je suis à toi..."
Elle a pleuré sur sa poitrine
Il l'a serrée entre ses bras.
Les autr’s alors mélancoliqu’s
Sont partis avec un soupir...
Le vent chantait sur l'Atlantique
Pour ce coeur qui venait de s'ouvrir

Ils ont filé vers leur grand bonheur
Le patron dut fermer boutique
On l'a vu boire toutes ses liqueurs
À l'enseigne de la Fille Sans Coeur
Alors , l'État, cet accapareur,
Qu'a jamais eu l’ sens du comique
A mis le bureau du Percepteur
À l'enseigne de la Fille Sans Coeur...

Edith Piaf

Une enfant

Paroles: Charles Aznavour. Musique: Charles Aznavour, Robert Chauvigny   1951

Une enfant, une enfant de seize ans,
Une enfant du printemps
Couchée sur le chemin...

Elle vivait dans un de ces quartiers
Où tout le monde est riche à crever.
Elle avait quitté ses parents
Pour suivre un garçon, un bohème
Qui savait si bien dire "je t'aime".
Ça en devenait bouleversant,
Et leurs deux cœurs ensoleillés
Partirent sans laisser d'adresse,
Emportant juste leur jeunesse
Et la douceur de leur péché.

Une enfant, une enfant de seize ans,
Une enfant du printemps
Couchée sur le chemin...

Leurs cœurs n'avaient pas de saisons
Et ne voulaient pas de prison.
Tous deux vivaient au jour le jour,
Ne restant jamais à la même place.
Leurs cœurs avaient besoin d'espace
Pour contenir un tel amour.
Son présent comme son futur,
C'était cet amour magnifique
Qui la berçait comme d'un cantique
Et perdait ses yeux dans l'azur.

Une enfant, une enfant de seize ans,
Une enfant du printemps
Couchée sur le chemin...

Mais son amour était trop grand,
Trop grand pour l'âme d'une enfant.
Elle ne vivait que par son cœur
Et son cœur se faisait un monde,
Mais Dieu n'accepte pas les mondes
Dont il n'est pas le Créateur.
L'amour étant leur seul festin,
Il la quitta pour quelques miettes.
Alors, sa vie battit en retraite
Et puis l'enfant connut la faim.

Une enfant, une enfant de seize ans,
Une enfant du printemps
Couchée sur le chemin
... morte ..!
Aaaah ...

Edith Piaf

Johnny, tu n'es pas un ange

Paroles: Francis Lemarque   1953

Johnny, tu n'es pas un ange.
Ne crois pas que ça m'dérange.
Jour et nuit, je pense à toi.
Toi, te souviens-tu de moi
Qu'au moment où ça t'arrange ?
Et quand revient le matin,
Tu t'endors sur mon chagrin.
Johnny, tu n'es pas un ange !

Johnny ! Johnny !
Si tu étais plus galant,
Johnny ! Johnny !
Je t'aimerais toujours autant.

Johnny, tu n'es pas un ange.
Ne crois que pas que ça m'dérange.
Si tu me réveilles la nuit,
C'est pour dire que tu t'ennuies,
Que tu veux une vie de rechange
Mais, quand revient le matin,
Tu t'endors sur mon chagrin.
Johnny, tu n'es pas un ange !

Johnny ! Johnny !
Si tu étais plus galant,
Johnny ! Johnny !
Je t'aimerais tout autant.

Johnny, tu n'es pas un ange.
Entre nous, qu'est-ce que ça change ?
L'homme saura toujours trouver
Toutes les femmes du monde entier
Pour lui chanter ses louanges.
Dès qu'il en sera lassé,
Elles seront vite oubliées.
Vraiment, vous n'êtes pas des anges.

Johnny ! Johnny !
Depuis que le monde est né,
Johnny ! Johnny !
Il faut tout vous pardonner.

Ahhh ! Johnny !...

Edith Piaf

Padam... Padam...

Musique: Marguerite Monnot

Cet air qui m'obsède jour et nuit
Cet air n'est pas né d'aujourd'hui
Il vient d'aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens
Un jour cet air me rendra folle
Cent fois j'ai voulu dire pourquoi
Mais il m'a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix

Padam...padam...padam...
Il arrive en courant derrière moi
Padam...padam...padam...
Il me fait le coup du souviens-toi
Padam...padam...padam...
C'est un air qui me montre du doigt
Et je traîne après moi comme un drôle d'erreur
Cet air qui sait tout par cœur

Il dit: "Rappelle-toi tes amours
Rappelle-toi puisque c'est ton tour
'y a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas
Avec tes souvenirs sur les bras...
" Et moi je revois ceux qui restent
Mes vingt ans font battre tambour
Je vois s'entrebattre des gestes
Toute la comédie des amours
Sur cet air qui va toujours

Padam...padam...padam...
Des "je t'aime" de quatorze-juillet
Padam...padam...padam...
Des "toujours" qu'on achète au rabais
Padam...padam...padam...
Des "veux-tu" en voilà par paquets
Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue
Sur l'air qui m'a reconnue
...
Écoutez le chahut qu'il me fait
...
Comme si tout mon passé défilait
...
Faut garder du chagrin pour après
J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat...
Qui bat comme un cœur de bois...

Edith Piaf

Le rendez-vous

Paroles: René Rouzaud. Musique: Francis Laï   1962

Ils étaient trois au rendez-vous
Qui se regardaient, les yeux fous.
Ils étaient trois au coin de la rue
Mais l'un n'était pas attendu.
Ils étaient trois qui savaient bien
Que l'un d'eux tenait dans sa main
De quoi faire d'un ciel de mai
Un ciel de deuil à tout jamais.

Un de trop...
En ce court moment
Où un nouveau roman
D'un autre prend la place,
Un de trop...
Qu'un seul bras étendu
Peut laisser étendu
Parmi les gens qui passent.

Ils étaient trois au rendez-vous
Qui se regardaient, les yeux fous.
Ils étaient trois qui savaient bien
Que tout tenait dans une main.

"Comme je l'aimais...
Comme elle m'aimait...
Que de belles heures..."
Songeait celui qui venait du passé.
"Comme je l'aime...
Et comme elle m'aime...
Cela vaut bien qu'on meure..."
Songeait celui qui l'avait remplacé,
Mais elle... Mais elle...
A quoi songeait-elle,
En cet instant où tout peut s'effacer ?

Ils étaient trois au rendez-vous
Qui se regardaient, les yeux fous.
Ils étaient trois au coin de la rue,
Mais l'un n'était pas attendu.

Et celui-là savait très bien
Que le passé n'y pouvait rien,
Que l'avenir est le plus fort,
Plus fort que tout et que la mort.

Et soudain... le bras s'est baissé.
Qui pouvait arrêter
Un amour près de naître ?
Le bonheur peut encore danser
Et cette vie chanter,
Qui pouvait ne plus être...

Ils étaient deux au rendez-vous
Qui s'en allaient heureux et fous
Vers leur soleil sans voir celui
Qui revenait seul dans sa nuit...

Edith Piaf

C'est l'amour

Paroles: Edith Piaf. Musique: Marguerite Monnot   1960

C'est l'amour qui fait qu'on aime.
C'est l'amour qui fait rêver.
C'est l'amour qui veut qu'on s'aime.
C'est l'amour qui fait pleurer...

Mais tous ceux qui croient qu'ils s'aiment,
Ceux qui font semblant d'aimer,
Oui, tous ceux qui croient qu'ils s'aiment
Ne pourront jamais pleurer...

Dans l'amour, il faut des larmes,
Dans l'amour, il faut donner...

Et ceux qui n'ont pas de larmes
Ne pourront jamais aimer...
Il faut tant, et tant de larmes
Pour avoir le droit d'aimer...

Mon amour, oh toi que j'aime,
Tu me fais souvent pleurer...

J'ai donné, donné mes larmes,
J'ai pleuré pour mieux t'aimer,
J'ai payé de tant de larmes
Pour toujours le droit d'aimer...
Pour toujours... le droit d'aimer !

Edith Piaf

Paris

Paroles et Musique: A.Bernheim   1949

On se rappelle les chansons.
Un soir d'hiver, un frais visage,
La scène à marchands de marrons,
Une chambre au cinquième étage,
Les cafés crèmes du matin,
Montparnasse, le Café du Dôme,
Les faubourgs, le Quartier latin,
Les Tuileries et la Place Vendôme.

Paris, c'était la gaieté, Paris,
C'était la douceur aussi.
C'était notre tendresse.
Paris, tes gamins, tes artisans,
Tes camelots et tes agents
Et tes matins de printemps,
Paris, l'odeur de ton pavé d'oies,
De tes marronniers, du bois,
Je pense à toi sans cesse.
Paris, je m'ennuie de toi, mon vieux.
On se retrouvera tous les deux,
Mon grand Paris.

Évidemment, il y a parfois
Les heures un peu difficiles
Mais tout s'arrange bien, ma foi.
Avec Paris, c'est si facile.
Pour moi, Paris, c'est les beaux jours
Les airs légers, graves ou tendres.
Pour moi, Paris, c'est mes amours
Et mon cœur ne peut se reprendre.

Paris, tu es ma gaieté, Paris.
Tu es ma douceur aussi.
Tu es toute ma tendresse.
Paris, tes gamins, tes artisans,
Tes camelots et tes agents
Et tes matins de printemps,
Paris, l'odeur de ton pavé d'oies,
De tes marronniers, du bois.
Je pense à toi sans cesse.
Paris, je m'ennuie de toi, mon vieux.
On se retrouvera tous les deux,
Mon grand Paris.

Edith Piaf

Je m'imagine

Paroles: Nita Raya. Musique: Marguerite Monnot   1960

Je m'imagine ton enfance
Avec tes grands yeux étonnés.
Oh comme j'envie ceux que la chance
A fait grandir à tes côtés.
J'aurais tant voulu te connaître
Depuis des années, des années.
Tu serais devenu mon maître,
Moi, ton esclave passionnée.
J'aurais aimé vivre dans l'ombre,
Au moindre souffle intervenir
Pour éclairer tes heures sombres,
Faire partie de tes souvenirs...
Mais parle-moi de ta jeunesse
Que je veux suivre pas à pas,
Dans tes plaisirs, dans tes tristesses,
Dans tes soucis et dans tes joies.
Si tu savais comme je veux boire
Les mots de ta bouche adorée.
Tu me raconterais des histoires
Sans jamais vouloir t'arrêter.

Tu m'as dit que ta vie commence
Depuis que tu m'as rencontrée
Et que jamais tu ne repenses
Aux événements de ton passé...

Répète encore pour moi ces choses
Qui pénètrent au fond de mon cœur.
Ah, mon amour, redis ces choses,
Ces choses qui ressemblent au bonheur.
Est-ce vrai que là, dans la tête
Rien d'autre ne te fait envie
Et que jamais tu ne regrettes
D'être mon homme pour la vie ?

Edith Piaf

Comme moi

Paroles: Claude Delécluse, Michèle Senlis. Musique: Marguerite Monnot   1957

Peut-être bien qu'ailleurs,
Une femme a le cœur
Eperdu de bonheur
Comme moi...
Et que d'un geste heureux
Elle soulève un peu
Le rideau de soie bleue,
Comme moi...
Pour regarder en bas
Son amour qui viendra
La prendre dans ses bras,
Comme moi...
Elle attend son amour,
Les yeux de son amour,
Les bras de son amour,
Comme moi...

Peut-être bien aussi,
Qu'à l'instant, elle vit,
Le meilleur de sa vie,
Comme moi...
Et qu'en fermant les yeux,
Elle abandonne un peu
Sa main dans ses cheveux,
Comme moi...
Peut-être qu'à son cœur,
Elle épingle une fleur
Et puis regarde l'heure,
Comme moi...
Et pense à son amour,
Aux yeux de son amour,
Aux bras de son amour,
Comme moi...

Peut-être bien encore
Qu'elle entendra plus fort
Son cœur battre et qu'alors,
Comme moi...
Elle voudra crier
En entendant monter
Un pas dans l'escalier,
Comme moi...
Comme moi dans l'instant
Où mon cœur en suspens
Se retient un moment,
Contre toi...
Et puis meure, mon amour,
Dans tes yeux, mon amour,
Dans tes bras mon amour,
Mon amour...

Edith Piaf

C'était un jour de fête

Paroles: Edith Piaf. Musique: Marguerite Monnot   1941

 

  1. C'était un jour de fête
    J'crois bien qu'c'était l'printemps
    Ça m'a tourné la tête
    J'venais d'avoir vingt ans
    I' m'a dit qu'j'étais belle
    Peut-être pour m'faire plaisir
    M'a dit des ritournelles
    Avec un beau sourire

    {Refrain:}
    I' m'en a donné des caresses
    I' m'a fait tout plein de serments
    Ce qu'il m'en a fait des promesses
    Avant de dev'nir mon amant
    I' m'en a donné des ivresses
    M'a juré de m'aimer tout l'temps
    Alors j'ai donné ma jeunesse
    C'est comme ça qu'on perd ses vingt ans

    2. On s'est mis en ménage
    Dans le faubourg Saint-D'nis
    Hôtel du Beau Rivage
    Ça sentait bon Paris
    C'est au sixième étage
    Que j'ai connu l'amour
    Vous parlez d'un voyage
    Et quel joli séjour
    {au Refrain}

    3. Ces histoires là ça dure
    Ce que ça doit durer
    Ma petite aventure
    Hélas est terminée
    Fini le beau voyage
    Me voici de retour
    L'Hôtel du Beau Rivage
    A gardé mes amours
    {au Refrain}